les lignes de désir
La formule, ou même l’adage de Robert Filliou proclamant que « l’art c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art », il était trop tôt d’un siècle pour qu’elle circule. Pourtant c’est en substance ce que prônaient quelques-uns qui, aux constructions...
Au début on ne voit rien
Au début on ne voit rien ou presque. Ou plutôt. On voit tout sans distinction. Et c’est de cette saturation que l’on s’aveugle. Tout le champ visuel qui, en peinture correspond à la surface du tableau, est nuancé de teintes, de valeurs, marqué d’intensités variables,...
A chaque fois, la photographie
A chaque fois. Et pourtant ce n’est pas de cette réalité seule dont l’image serait comme l’écho retenu dans son désormais immobile rebond, qui pourtant entre en compte puisque ce que l’on voit d’abord ou ce que l’on se dit voir, qui est, on s’en rend compte déjà une...
un monde peint, souvenirs
J’avais dû regarder longuement aux reproductions que je recevais alors par abonnement pour garder au fond de l’œil la sensation des couches et des gestes mis en évidence par les détails agrandis. Sans doute j’avais mentalement remonté les séquences, souvent ; imaginé...
l’ombre de l’ombre (avec Sorolla)
Sorolla nait 20 ans après Monet, sous des latitudes plus méditerranéennes, et ce sont les plages de Valence et Biarritz dont il signe la légende. Si sa naissance espagnole incite un peu facilement à le dire hériter de Goya et de Velasquez, la liberté et la virtuosité...
lettre à François – la question commerce
Pour la question commerce, j'aurais pu/dû dire musée, lieu d'art. Mais effectivement l'image là c'est galerie. Faut dire que jusqu'ici le coup des résidences d'artiste avec allocation ou bourse mensuelle, les interventions scolaires ici et là, ateliers créatifs ou...
femmes d’Alger, souvenirs
Et combien de fois tu passes devant. Il y a des choses que l’on apprend à ne pas voir. D’ailleurs voir n’est souvent que ça : un tamis. Un travail de dégagement. On se désembourbe l’œil. Si on prenait tout on n’y verrait plus rien. L’œil s’ouvre d’abord sur un merdier...
On n’entend rien à cette magie
« On n’entend rien à cette magie. Ce sont des couches épaisses appliquées les unes sur les autres et dont les couleurs transpirent de dessus en dessous » Diderot Ainsi procède la peinture quand elle se dissocie du dessin, du tracé et des contours auxquels elle est...
le temps du regard
On a beau être là, les yeux ouverts face au paysage, regarder un mur de pierre dressé comme en travers du temps, tenir dans l’espace de la vue un large pan d’horizon, et du ciel, l’image que l’on s’en fait au-dedans n’a rien d’immédiat, d’instantané. Monet, comme...
Yvoré, fleurs, pots, murs
"Rien ici parle dérision ou alors traduire par: mépris absolu des conventions". Gérard Gasiorowski "faire quelque chose avec ça" Cristof Yvoré Ce fut très incidemment et par un chemin dont je ne me souviens ni des sinuosités ni de la pente. C’est si souvent maintenant...