Jérémy Liron travaille et traque l’image du paysage urbain avec obsession depuis sa sortie de l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Paris en 2006. Ce thème, si contemporain, est paradoxalement traité par un médium qui tombe en désuétude : la peinture à l’huile. Sa persévérance et son attachement lui donnent aujourd’hui raison : ses toiles de format carré sont d’une force qui ne peut laisser indifférent, créant l’ambigüité de l’image familière et singulière. Dans ces « landscapes » observés lors d’hypothétiques voyages, l’artiste joue sur l’illusion et la mise à distance. Ses paysages urbains, ses immeubles, ses façades, captés d’abord par un processus photographique, sont subtilement déshumanisés, comme si l’économie créait l’esthétique.
Lucie Plessis, commissaire de l’exposition.