2014 – Déployer l’instant/parcourir la mémoire in Paris Art.
Les œuvres de Jérémy Liron questionnent la perception fragmentée du réel. Elles mêlent tout à la fois l’objectivité et le réalisme photographique au flux informel de la couleur. Utilisant différents médiums (peinture, sculpture, installation et vidéo), l’artiste nous présente ici ses visions de paysages ainsi qu’un nouveau projet sur les plages de Normandie pour commémorer le 70e anniversaire du débarquement.
Le travail de Jérémy Liron s’inscrit dans une relation à la fois imaginaire, aléatoire et impersonnelle au territoire. Chaque tableau s’ajoute aux précédents comme de nouveaux, fragments d’un puzzle en perpétuelle évolution. Ces images ainsi «fixées» semblent extraites du monde et constituent une sorte de fiction qui retranscrit ses rapports au monde, au territoire, à la ville.
Jérémy Liron expose ses visions de paysages à l’Artothèque, Espaces d’art contemporain de Caen. Son travail mêle différents médiums: peinture, sculpture, installation et vidéo.
Les œuvres installées sont tirées de deux séries personnelles de l’artiste: Landscape(s) et Images inquiètes. Son projet Landscape(s) compte à ce jour environ 80 «paysages» du même format carré, composant peu à peu un film dont le montage évolue au fil du temps.
Dans le cadre du 70e anniversaire du débarquement, Jérémy Liron présente également un travail nouveau et complémentaire sur une vision des plages de Normandie. Les paysages urbains et balnéaires seront illustrés par des toiles et papiers grands formats ainsi que des estampes et autres papiers de formats plus petits.
«Sans doute faut-il envisager le paysage comme une façon particulière d’aborder à l’espace et au temps. Quelque chose s’y déploie, s’y étend cependant que se fait une sorte de compacité locale, abstraite qui désigne le mouvement interne de l’expérience. Les peintures existent dans ce lieu hystérisé où chaque arrangement du visible parle double, tout à la fois comme présence et retrait, réel et fiction.
L’exposition mêle des paysages urbains de la série Landscape(s) à un ensemble d’encres noires de la série Images inquiètes. Les lumières claires des paysages balnéaires répondent aux tons sourds, intériorisés des images de mémoire.
Dans la deuxième salle, une séquence de plusieurs encres sombres mises en regard d’une vidéo contemplative évoque les plages de Normandie. Quelques sculptures jouent avec l’espace, le lieu et les mouvements du regard.»